Macron visite l’Afrique au milieu d’un sentiment anti-français croissant

Macron visite l’Afrique au milieu d’un sentiment anti-français croissant

Emmanuel Macron, le président français, entame aujourd’hui une tournée africaine dans quatre pays au milieu d’un sentiment anti-français croissant après le départ des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso.

Face à l’opposition croissante de la région à l’implication française, Macron se rendra au Gabon et en Angola ainsi qu’en République du Congo et en République démocratique du Congo.

Macron venait d’annoncer que la France aurait une relation plus ouverte avec l’Afrique qu’elle ne l’était avant son départ. Cela exigerait une profonde humilité de la France dans ses relations avec l’Afrique.

La nouvelle stratégie verra les bases militaires françaises en Afrique transformées en académies militaires, tandis que d’autres seront gérées avec des partenaires africains.

Macron se rendra au Gabon, en République du Congo et dans deux anciennes colonies françaises.

La France fait depuis longtemps l’objet de critiques et de rejet en raison de sa position dominante, selon Mahamoudou Savadogo (expert en sécurité chez Granada Consulting au Burkina Faso).

Il y a une opportunité. La France doit se tourner vers les jeunes qui n’ont pas connu la colonisation, et un nouveau paradigme pour les aider à mieux comprendre les autres pays.

Il a déclaré que le retrait de la France d’Afrique permettrait à ses anciennes colonies d’assumer un statut d’État à part entière.

La France s’est dissociée du continent et d’autres partis sont entrés. Un groupe militaire soutenu par la Russie, Wagner, a établi une présence au Mali et en République centrafricaine. Il a été accusé d’atrocités comme la torture, le viol et les exécutions.

Aguibou Bouaré est le président de la Commission nationale des droits de l’homme du Mali. Bien qu’il ait reconnu les accusations portées contre le groupe Wagner, il a déclaré qu’il appartenait à l’État de mener une enquête indépendante pour déterminer la vérité.

Il a dit qu’un pays n’a pas d’amis ou d’intérêts s’il n’en a pas. Tout partenaire qui peut nous aider à lutter contre le terrorisme est le bienvenu. Peu importe qui pourrait être le partenaire.

Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, les décès dus aux militants islamistes en Afrique ont augmenté de près de 50 % au cours de l’année écoulée, pour atteindre plus de 19 000 personnes. Une grande partie de cela se passait dans la région occidentale du Sahel.